Aujourd’hui je souhaiterais célébrer avec vous le lancement du site data.ina.fr qui ouvre 700’000 heures d’archives sur les médias français grâce à l’intelligence artificielle 🤖 (oui, qui mieux qu’elle pour analyser cette masse écrasante de données).
💡 Pourquoi est-ce une bonne nouvelle ?
Parce que cela nous offre une perspective concrète et factuelle sur les dynamiques des médias français. Et pour le prouver, voici un exemple frappant. Les données sont capables de beaucoup d’éloquence.
📉 L’image ci-dessous illustre une analyse des temps de parole entre femmes et hommes dans une vingtaine de médias, calculés à partir de l’analyse automatique du flux sonore. Et que découvrons-nous ? Que de manière parfois suffocante, les hommes monopolisent le temps de parole. Sur Canal+, par exemple, on entend autant les femmes que… le bruit (oui oui), après la musique et bien entendu, les hommes.
❓ Pourquoi est-ce un problème majeur ? Car les médias jouent un rôle fondamental dans la formation de l’opinion publique et la perception des réalités sociales 🧠. Si la répartition des voix n’est pas représentative de la réalité sociale, cela engendre une vision biaisée du monde. Les récits, les enjeux et les expériences des femmes sont invisibilisées. Encore.
Et cela devient rapidement politique car comment politiques et économistes peuvent avoir une compréhension complète des besoins et des aspirations des femmes si on ne les entend pas ? CQFD.
👏 Merci à la visualisation des données de rendre visibles ces déséquilibres si parlants. Merci Institut national de l’audiovisuel d’illustrer si brillamment la raison d’être de mon travail quotidien. Longue vie aux Open Data !
💡 Et le lien vers ce site fascinant : https://data.ina.fr/cles-lecture/femmes-hommes